Au cours de la première année d’existence de l’Alliance, plusieurs projets ont démarré par une évaluation des nouvelles méthodes de dépistage et de traitement des lésions précancéreuses. Les activités nécessitant la participation de la population locale et les évaluations des prestations de services (et tout particulièrement la mise au point de protocoles et directives de formation appropriés) ont été des éléments clés de ces projets, de même que les évaluations des techniques et les efforts de préconisation. Les points saillants de ces activités sont décrits ci-dessous.
L’Alliance a franchi de grandes étapes pour mieux comprendre la sûreté, l’efficacité et la faisabilité des diverses méthodes de dépistage et de traitement des lésions précancéreuses du col de l’utérus. Les partenaires de l’Alliance sont en train de mettre en place ou de fournir une assistance technique aux projets de recherche et de démonstration se déroulant dans 17 pays d’Asie, d’Afrique et d’Amérique latine. Ces projets sont en train de permettre l’évaluation de toute une série de stratégies pour les programmes, y compris l’IVA (inspection visuelle à l’acide acétique) immédiatement suivie d’une cryothérapie pour les cas positifs, le test HPV assorti d’un diagnostic et d’un traitement conventionnels, et les programmes de renforcement de la cytologie. (Cliquez ici pour toute information détaillée concernant ces programmes.)
Les projets sont mis en place en collaboration avec les organismes locaux, les ministères de la Santé et les universités. Ils sont en train d’entraîner la constitution d’une importante base de données qui se révèlera cruciale à l’élaboration de recommandations rationnelles et documentées en matière de stratégies de prévention du cancer du col de l’utérus dans des milieux aux conditions précaires. On remarque notamment les résultats encourageants des méthodes d’inspection visuelle à l’acide acétique, du test HPV et de l’utilisation de la cryothérapie dans les traitements ambulatoires.
Au cours de l’année dernière, les partenaires de l’Alliance ont commencé à mettre au point un certain nombre de directives et de guides de formation afin de s’assurer du haut niveau de qualité des prestations en ce qui concerne les nouvelles interventions en prévention du cancer du col de l’utérus:
Les partenaires de l’Alliance sont aussi en train de valoriser d’autres ressources que les programmes pourront utiliser pour définir et garantir la qualité de leurs services de prévention du cancer du col de l’utérus. Ces ressources comprennent les directives et stratégies en matière d’assurance qualité pour les laboratoires de cytologie, un document-type et une méthode pour l’évaluation des programmes à l’échelle nationale, un dispositif d’assurance qualité pour l’IVA et la cryothérapie, et un outil d’évaluation permettant aux programmes sanitaires d’évaluer leurs aptitudes à pourvoir des interventions en prévention du cancer du col de l’utérus. Dans le cadre des stratégies de fourniture de services inscrites dans la durée afin d’assurer la perennité du service, tous les partenaires intègrent les modèles coût-efficacité dans un ou plusieurs de leurs projets.
Tous les projets de l’Alliance ont pris des mesures visant à former et informer les femmes et leurs entourages en ce qui concerne le cancer du col de l’utérus, la nécessité de le dépister, et les lieux où l’on peut se rendre pour les prestations de services. Par exemple:
Le programme des petits dons de l’Alliance a aussi valorisé les efforts de participation de la population locale. Le Programme des petits dons encourage les organismes locaux dans leur évaluation des besoins et inquiétudes de la population locale qui sont susceptibles d’avoir une incidence sur la réussite du programme.
Un effort significatif a été fourni au cours de la première année d’existence du projet pour mieux informer et former les décideurs, les dispensateurs de soins de santé et les populations locales au sujet du cancer du col de l’utérus et des stratégies de prévention possibles. Une partie de cet effort a été consacrée à la formation des agences internationales et des organismes scientifiques ou médicaux au sujet de l’Alliance.
Au cours de l’année dernière, 15 nouveaux articles concernant les activités de l’Alliance ont été publiés, ou étaient en passe de l’être, dans des revues scientifiques. Les autres documents élaborés au cours de l’année dernière comprennent la version révisée d’un numéro d’Outlook sur le cancer du col distribué à grande échelle, une documentation sur le test HPV et sur les vaccins contre le HPV, la première d’une série de fiches techniques sur la prévention du cancer du col de l’utérus, des directives et informations techniques sur l’IVA et sur la cryothérapie, et deux vidéos faisant état des expériences des femmes présentant un cancer du col de l’utérus et celles des services de prévention en Afrique du Sud. Le CIRC continue à participer à la collecte mondiale d’informations sur l’incidence du cancer du col de l’utérus et publie de nouvelles estimations concernant l’incidence et la mortalité pour l’an 2000.
Un élément essentiel de ces actions de préconisation de programmes améliorés de prévention du cancer du col de l’utérus consiste à faire en sorte que ceux qui sont en mesure d’opérer des changements à l’échelle locale ou nationale participent. Par exemple, les membres de l’Alliance ont créé des comités consultatifs chargés de l’examen des projets (composés de représentants du Ministère de la Santé, d’instituts de formation pour les professionnels de la santé, d’associations de professionnels de la santé, et de groupes de défense des intérêts des femmes) et de la préparation d’accords formels avec les services locaux de santé et les programmes nationaux pour en garantir la perennité.
Les activités ont commencé par une enquête sur les principaux décideurs agissant dans les pays en développement, ceci pour avoir une connaissance approfondie de leurs besoins en informations en ce qui concerne la prévention du cancer du col de l’utérus. Des enquêtes ont été réalisées au Kenya et se poursuivront au Pérou, en Afrique du Sud et dans d’autres pays où les projets de l’Alliance sont en train d’être mis en place. Les résultats de cette enquête garantiront que l’information divulguée concernant le cancer du col de l’utérus est adaptée aux besoins et aux sources d’information privilégiées des principaux décideurs.
Objectifs de la deuxième année